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Charles-François Toustain, né dans le diocèse de Séez (la commune située dans le département de l’Orne et la région Basse-Normandie porte aujourd'hui le nom de Sées) le mercredi 13 Octobre 1700 et mort à Saint-Denis le 1 Juillet 1754 est un historien français, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur où il se fit un nom.
Il appartenait à une famille de la note. Le 20 Juillet 1718, il fit le vœu de l'ordre à l'abbaye de Jumièges. Après avoir terminé les cours de philosophie et de théologie à l'abbaye de Fécamp, il partit au monastère de Bonne-Nouvelle à Rouen où il apprit l'hébreu et le grec. En même temps, il étudia l'italien, l'anglais, l'allemand et le néerlandais, afin d'être en mesure de comprendre les écrivains dans ces langues.
Il fut ordonné prêtre en 1729, et seulement sur l'ordre exprès de son supérieur. Il a toujours dit la messe avec beaucoup d'impatience et seulement après une longue préparation. En 1730, il entra à l'abbaye de Saint-Ouen à Rouen, puis alla plus tard à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés et aux Blancs-Manteaux, et il est mort en prenant sa cure de lait à Saint-Denis. Il avait usé son corps par le jeûne et les pratiques ascétiques.
Ses opinions théologiques étaient proches du jansénisme. Il a travaillé pendant vingt ans avec Dom Tassin sur une édition des œuvres de Saint-Théodore de Studium qui n'a jamais été imprimée faute de trouver un éditeur. Un autre projet commun aux deux savants érudits est le «Nouveau Traité de diplomatique» (6 vol., 1750-1765) dans laquelle s'ont traités plus en détail et en profondeur les sujets pris dans le grand ouvrage de Dom Mabillon «De re diplomatica». Cette publication de Dom Toustain et Dom Tassin demeure de nos jours d'une grande valeur. Les quatre derniers volumes ont été édités par Dom Tassin seul après la mort de Toustain. Dom Tassin témoigne qu'il a été zélé dans ses fonctions, modeste et sincèrement religieux.
Parmi les écrits personnels de Toustain on trouve : «La vérité persécutée par l'erreur» (2 vol., 1733), une collection des écrits des Pères sur les persécutions des huit premiers siècles, et «l'Autorité des miracles dans l'Eglise» (sans date), dans lequel il expose l'opinion de saint Augustin.

       la congrégation de Saint-Maur     Montfaucon